jeudi 12 novembre 2015

Analyse: Beetlejuice


Analyse : Beetlejuice



Comédie fantastique d’une durée de 92 minutes réalisée par Tim Burton, parue en 1988 avec Alec Baldwin, Geena Davis, Micheal Keaton et Winona Ryder comme acteurs principaux.

Résumé : Nouvellement mariés, Adam et Barbara Maitland s’achètent une maison. Malheureusement, ils décèdent dans un accident de voiture peu de temps après. À leur surprise, ils se réincarnent dans leur demeure sous l’aspect de fantômes. Leur propriété est vendue à la famille Deetz, des gens qui souhaitent la rénover entièrement. Ils tentent par tous les moyens de faire fuir les nouveaux arrivants, sans respect pour leur maison, et vont même jusqu’à faire appel à Beetlejuice, le bio-exorciste…

Les aspects du fantastique

Le monstre physiologique : (20min.) Les Maitland se rendent compte qu’ils sont morts suite à leur accident. Réincarnés dans leur demeure, Adam et Barbara ne peuvent en sortir. Dès qu’ils quittent leur terrain, ils se retrouvent dans un univers désertique habité par des vers des sables. Ceux-ci sont gigantesques et comportent une mâchoire à l’intérieur de l’autre, ce qui leur confère un aspect terrifiant. Dans cette scène, Barbara est sortie dehors, exaspérée, mais elle a vite été confrontée au monstre ; ce qui l’empressa de rentrer chez elle.

Le mort vivant : (40min.40s) Les Maitland sont devenus des fantômes suite à leur accident. Pour essayer de faire peur aux nouveaux arrivants, ils se mettent des draps, dans lesquels ils ont même fait des trous pour les yeux, sur la tête. Ce cliché est effectué parce que la plupart des vivants ne peuvent pas les voir.

Cimetière : (54min.22s) Beetlejuice est enfermé dans le cimetière de la maquette faite par Adam. Les Maitland s’y rendent afin de faire appel aux services du bio-exorciste. L’endroit est sombre.  Il y a des gargouilles, des pierres tombales croches et des arbres morts. Le lieu ajoute un effet terrifiant à l’apparition du personnage de Beetlejuice.

Musique : (27min.35s) Barbara et Adam ont besoin d’aide. Ils consultent leur manuel des gens récemment décédés qui leur indique de dessiner une porte à l’aide d’une craie. Ce principe a été repris dans Le Labyrinthe de Pan. Quand le couple achève le rituel, il y a une musique d’ambiance qui démarre. Des sons de carillon et de piano qui rappellent l’émerveillement et l’étrangeté vont de pair avec l’événement surnaturel. La porte ouverte ne laisse entrevoir qu’un faisceau de lumière verdâtre. La musique aide à suggérer un autre univers.

Teintes saturées à dominante bleutée : (33min.23s) Cherchant de l’aide pour mieux comprendre leur situation, les Maitland se rendent aux bureaux de la Mort pour rencontrer leur assistante sociale. Le couple décédé cherche le bon local et déambule dans les couloirs. Une lumière bleutée imbibe l’endroit. Étant donné que les couleurs du jour sont le rouge, l’orangé et le jaune, on représente la nuit à l’aide du bleu par contraste. Ici, on l’utilise à profusion pour donner un effet mystérieux parce que les Maitland ne savent pas vraiment où ils vont.

Lutte du Bien et du Mal : (17min.40s) Dans cette scène, monsieur et madame Deetz se disputent, car l’un désire préserver la maison telle quelle, tandis que l’autre veut tout changer. Cette scène illustre bien le conflit de l’histoire qui oppose les Maitland, qui souhaitent préserver leur demeure comme elle était lorsqu’ils étaient encore en vie, et madame Deetz, qui vient tout rénover. Cette lutte entre le Bien et le Mal est particulière. En ce qui concerne le genre de l ‘horreur, on voit rarement les créatures surnaturelles dans le rôle des protagonistes.

Lieu clos : (16min.40s) Barbara se cache dans la garde-robe afin d’effrayer le designer et la femme du nouveau propriétaire qui font le tour de la maison. Ceux-ci sont effrayés, non pas par la découverte de madame Maitland pendue, mais bien par l’étroitesse de l’espace de rangement. Aucun d’eux ne peut voir la revenante, car elle est morte. On utilise la garde-robe pour créer un effet de surprise. Toutefois, à l’inverse des films d’horreur classiques, l’intention n’est pas d’épouvanter, mais plutôt de ridiculiser le genre.

Éclairage Low-Key : (58min.20s) La famille des nouveaux propriétaires pénètre dans le grenier après avoir été confrontée à une manifestation étrange qui les força à danser durant le souper. Otho, le designer, tombe sur le manuel des gens récemment décédés des Maitland.  Son visage est illuminé par en-dessous lorsqu’il découvre le livre. Évidemment, il y a une lumière bleutée autour de lui. Il y a contraste entre le blanc qui couvre le visage du designer et les teintes sombres environnantes. Cet effet accorde de l’importance à l’objet découvert.

Angle de caméra : (1h19min.14s) Beetlejuice apparaît quand la famille Deetz invite un couple d’amis afin de leur partager l’expérience fantasmagorique qu’ils vivent. Le bio-exorciste prend les allures d’un jeu de fête foraine où l’on doit frapper le plus fort possible avec un marteau sur un socle dans le but de faire sonner une cloche. Le couple d’amis est propulsé dans les airs quand Beetlejuice s’abat à leurs pieds. On utilise le plan en contre-plongée afin d’accentuer l’envol et cela surprend le spectateur.

Élément étrange inattendu : (59min.30s) Les nouveaux propriétaires descendent du grenier et lorsque ces derniers s’agrippent après la rampe de l’escalier, celle-ci se change en serpent. Beetlejuice se charge de terrifier les occupants afin de laisser tranquille les Maitland. On utilise ici la forme similaire de la rampe et du serpent pour créer un effet inattendu.


Critique : J’ai été vraiment surpris par ce film. On y retrouvait l’allure typique des films des années 80 dans l’histoire simple présentant des antagonistes bien définis et des personnages stéréotypés. Toutefois, l’univers était vraiment éclaté. Les effets spéciaux, qui fonctionnaient à l’époque, étaient de qualité moyenne, mais ils accentuaient l’ambiance absurde. Ce film était très intéressant au niveau du genre cinématographique. Bien que le thème soit l’horreur, les effets de surprise servent à fait rire. On voit les Maitland essayer d’être effrayants sans y parvenir. Cette idée assez originale m’a plu. La musique d’horreur suivait l’ambiance qu’on a voulu donner au film. Le personnage de Beetlejuice était vraiment excellent. J’ai aimé la représentation comique de l’au-delà comme un enfer bureaucratique. Cela m’a fait sourire, car j’y ai vu une référence à Kafka. L’histoire est légère et heureusement, le film n’est pas très long, 90 minutes à peine. Sans être du grand art, Beetlejuice s’écoute bien avec des amis ou de la famille pour ceux qui n’ont pas envie d’avoir peur.

dimanche 1 novembre 2015

Super 8


Super 8 est un film de science-fiction réalisé par J. J. Abrams qui est sorti en 2011.

Résumé: Dans une petite ville d'Ohio, un gamin de treize ans, Joe, tourne des films d'horreur amateurs avec ses amis. Ils se rendent clandestinement sur une station ferroviaire pendant la nuit pour un tournage quand ils sont témoins d'un spectaculaire accident de train. À partir de ce moment, des choses mystérieuses se déroulent dans la ville. Des disparitions surviennent et l'armée est omniprésente alors que Joe tente d'en découvrir davantage sur l'incident mystérieux tout en s'énamourant d'une jolie fille et en tentant de garder une relation saine avec son père.

Références: Ce long-métrage est un très bel hommage aux films de science-fiction des années 1980; spécialement à ceux de Spielberg. On a en quelque sorte retracé la jeunesse de ce réalisateur avec des films amateurs et des problèmes familiaux. On y voit des références à E.T. avec les bicyclettes des jeunes garçons ainsi qu'avec la présence des affaires confidentielles de l'armée. J. J. Abrams fait des clins d'oeil à  Spielberg en utilisant des effets de reflet et des regards hors-champ (reaction face). Le réalisateur reste toutefois fidèle à sa propre signature: une abondance de "flares".

Critique: J'ai apprécié ce film en ayant en tête que c'était un hommage à Spielberg et en cherchant les nombreuses références. Il était intéressant de filmer un groupe de jeunes amateurs qui désirent faire des films d'horreurs; cela avait quelque chose d'ironique. J'ai aimé qu'on aborde ce sujet, car il est vrai qu'il est difficile pour les jeunes cinéastes de se faire connaître avec des moyens très limités. Super 8 est très beau visuellement. L'utilisation des mouvements de caméra était adéquat; beau travail sur les travellings. Les effets spéciaux se sont fondus dans le scénario sans briser l'atmosphère. Le jeu des acteurs était crédible, malgré leur jeune âge. J'ai aimé la petite touche d'humour qu'on a voulu apporter au film, vu par les yeux d'un jeune garçon. Sans être exceptionnel, Super 8 est un bon film.